Description : La collection ANACROUSE offre aux pianistes novices et confirmés un large choix d’œuvres classiques, allant de la Renaissance à l’époque moderne.
Proposer tout à la fois des « incontournables » du répertoire classique et des pièces de compositeurs parfois oubliés, toutes d’une valeur pédagogique indéniable, tels sont les objectifs que nous nous sommes fixés. Chaque pièce, vendue à l’unité, a fait l’objet d’un travail éditorial attentif, tant sur le plan de l’établissement du texte musical que de sa gravure, afin de garantir aux musiciens les conditions indispensables aux plaisirs tirés du commerce fréquent de ces œuvres.
Les partitions sont proposées sous la forme d’ouvrages traditionnels (feuillets papier), et disponibles également par téléchargement.
Les scènes d’enfants se composent de 13 merveilleuses miniatures où se mêlent le rêve, la peur et la réalité. Robert Schumann est le premier poète en musique à s’être intéressé au mystère de l’enfance. S’adaptant à l’univers enfantin, il accomplit parfaitement le genre de la miniature instrumentale monothématique, qui a ete tenté auparavant par Beethoven dans les Bagatelles, suivi par Schubert dans les moments musicaux. Ses petites pièces, contrairement à ce que laisserait entendre le titre, ne se destinent pas à des mains enfantines. Selon les propres termes de Schumann, ces “treize petits trucs ont été concus par un grand enfant comme souvenir pour des personnes qui ont grandi”. Ces treize miniatures dont chacune ne dépasse pas plus de deux pages, se contentent d’une structure formelle d’une grande simplicité. Expressives et distinctes les unes des autres, chacune est une perle de musique pure. Le cycle débute sur la rêveuse et délicate pièce n°1 Pays Lointains, que l’imaginaire couronne d’un rien de mélancolique. Les premières mesures dévoilent une mélodie qui aspire à l’évasion avec une sixte ascendante, douceatre oscillation de triolets de la voix centrale, harmonies simples de septième diminuée et dominante avant le retour à la tonique sol majeur. Le discours est évoqué à demi mot tout en contenance ce qui donne de l’espace à l’imagination de l’interprète. La célèbre page centrale Rêverie n°7 (Traumerei), bouscule ce cycle du côté des bémols avec son fa majeur, avant le retour aux dièses pour finir en sol majeur initial. Dans les premières pièces, Schumann axe son profil mélodique sur l’intervalle de sixte ascendante suivi de sa désinence mélodique. Tandis qu’au moment où commence la pièce centrale, schumann expose son visage eusébien axé sur une quarte, tout en installant de la douceur avec Reverie jusqu’à la fin du recueil. Rêverie a été l’objet d’une polémique en 1920 où Alban Berg démontra avec brillance à Hans Pfitzner que cette petite pièce d’une grande simplicité pouvait contenir un enseignement immensément riche pour tout musicien. Les Scènes d’Enfants ont une place importance parmi les partitions les plus aimées et les plus exécutées par les pianistes.
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